Wolfreborn
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Wolfreborn

WolfReborn, quand de la différence est née la guerre.
 
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 Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser

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Reicher
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MessageSujet: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 21:28

Une fine couche de neige était tombée en cette soirée. Cette couleur pure qu'est le blanc réfléchissait la lumière éternelle de la Lune, astre céleste qui ne cessait de changer de forme et de teintes.
Reicher sentit le vent s'engouffrer dans son pelage, et aussitôt, il le gonfla afin de contenir la chaleur. L'hiver n'était pas une saison pour un loup tel que lui, mais malgré tout, il aimait la sensation de la neige sous ses pattes, les bourrasques de vent, et le ciel qui, avec la saison, arborait un gris pâle, signe du temps froid.
Le loup tricolore s'arrêta afin d'observer les lieux environnants. Il se trouvait dans une forêt, et celle-ci était habitée par des loups. Les nombreuses odeurs lui avertirent qu'il s'agissait d'une meute. Un sourire se glissa sur ses babines, se rappelant de ce qu'il avait laissé derrière lui. Son ancienne meute, celle qu'il avait créée, celle qu'il avait léguée à ses fils. Messala allait sans doute devenir roi à son tour, à la suite de Seth, et il ne put s'empêcher d'être fier de sa lignée. Même de Kaiser qui lui avait pourtant causé beaucoup de soucis. Cependant, lors de sa dernière visite à la meute, Kaiser était introuvable. Parti, lui avait-on dit. Reicher ne savait pas pourquoi son fils avait fait un tel choix, néanmoins il lui faisait confiance. Kaiser s'était endurci, ce n'était plus le louveteau naïf qu'il avait élevé.
Après cette pensée, Reicher se remit en route, ses pattes laissant de larges traces dans la neige. Celle-ci était si fine que cela donnait l'impression que Reicher était un loup fait de flammes. La neige fondait en un rien de temps après son passage.
Reicher avançait, le regard droit devant lui, confiant. Peu importe sur qui il allait tomber, il avait l'avantage du combat. Et avec un peu de chance, l'inconnu privilégierait la parole aux crocs. Ce territoire, qui lui était pourtant inconnu, ne l'impressionnait pas. Il avait parcouru de nombreux territoires et il s'était fait un nom. Stupide serait celui qui oserait s'opposer à lui.
Ses oreilles s'agitèrent, signe qu'il ressentait la présence d'un individu. Néanmoins, il ne montra aucun signe de panique. Il restait calme, comme-ci le vent avait refroidi son cœur. Il prit cependant la peine de s'arrêter, afin de montrer à cet individu qu'il n'était pas venu en ennemi, mais ne chercha pas du regard cet être qui avait un œil sur lui. Il attendit simplement, sachant pertinemment que ce serait ce canidé qui viendrait à lui.
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Aroheris
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 21:52

D’une humeur assez peu enjouée comme à mon habitude, j’étais sorti de la tanière familiale après Shairing. Il était sans doute parti je ne savais où dans le territoire. Je ne m’inquiétais pas pour lui, il avait autant de force que son grand père et autant d’intelligence que son oncle. Secouant mon pelage j’avais traversé le campement en lançant des regards aux loups du coin. Je n’étais toujours pas habitué à être salué, et en fait je n’en avais que faire. Le regard tout gentils de ces loups commençait profondément à m’exaspéré. Ils pensaient sans doute que j’allais arrêter les problèmes en tuant mais ça n’étais pas le cas. Hadanalith ne m’avait rien, et très personnellement j’avais un petit faible pour la délicate femelle qui dirigeait la meute adverse.

Mon corps en grande parti couvert pas l’hiver se mouvait calmement dans la poudreuse qui m’arrivait au milieu des pattes. Ma queue laissant un sillon dans mon dos, l’hiver me rappelait l’avalanche qui m’avait prit la vue, et la glace qui m’avait prit une fois la vie. Heureusement qu’Amina avait été là pour pleurer sur mon cadavre sinon je ne serais plus présent aujourd’hui. Bien que fatigante et stupide la femelle n’était pas inutile donc il fallait la garder en vie. Bien que je l’évitais un maximum pour retenir mes envies de la frapper. Son innocence et sa gentillesse me donnent la nausée. Secouant la tête pour cesser de penser à elle je n’avais pas fais attention, mais je m’étais déjà bien enfoncé dans le territoire de la forêt d’Eiling.

Levant la tête vers le ciel je remarquais la lune et les étoiles qui me narguaient de leur lumière trop pâle pour me permettre de bien voir. Alors que je regardais le ciel un peu perdu dans mes songes le vent frappa mon pelage et m’amena une odeur étrangère don les effluves de souffres m’interpelèrent. Glissant les oreilles vers l’arrière je me dirigeais en direction de l’étranger qui était venu sur mon territoire, il n’allait pas faire long feu ici celui là. Je ne comptais pas tolérer les solitaires sous prétexte que nous sommes en hiver. Creeper ne les avait jamais laissé entrer je ne comptais pas être plus laxiste que mon ancien chef. Et puis au pire ce solitaire servira de repas à tout le monde. Les loups de Guowaï sont habitués à manger du loup, durant la traversé nous avons dû manger ceux qui ne pouvaient être sauvés, sinon nous risquions de les rejoindre. La nourriture commençait à se raréfier et si cet imbécile me prenait la tête il finirait dans le tas de gibier à la place du cerf que je suis parti chasser.

Sautant agilement sur une souche d’arbre couverte de glace je m’arrêtais une seconde, la clairière bien éclairée par la lune me permettait de voir l’individu. Il était grand, sans doute tout aussi grand que moi. Pourtant je suis un véritable ours quand j’ai le pelage ébouriffé par le froid et que je me redresse en vu de ma taille et de ma masse musculaire. La dernière fois que j’ai croisé un loup aussi grand j’étais jeune et je m’étais pris une patte dans le visage parce que j’étais trop gentil. Ah que dirait ce faux père que j’ai eus en me voyant ? Que je suis digne de sa génétique ? Absurde, je suis juste digne d’être vivant et s’il n’est pas content il a cas aller se faire cuir un truc pour passer ses nerfs… Soufflant longuement j’hésitais une seconde, l’attaque face à un loup de cette taille n’était pas forcément quelque chose de très intelligent. Et je n’avais pas envie de revenir le corps couverts de blessures. Je pouvais essayer de le persuader de faire demi tour mais j’étais d’une humeur massacrante et je risquais de me prendre la tête pour rien parce que les solitaires n’obéissent pas forcément aux demandes des Alphas. Et puis il y avait son odeur qui me dérangeait énormément. Ici il n’y avait pas de loup de feu… Quand était-il arrivé ?


Finalement je descendis de la souche et m’approchais du nouveau venu, mes oreilles se pointèrent en avant. Dressé fièrement la démarche sur, je ressemblais beaucoup à mon père dans mes mouvement, et ce bien malgré moi parce que je ne le supporte pas. Et de lui j’avais d’ailleurs voulu tout effacé.

« Je peux savoir ce qu’un solitaire fait ici ? »

Ma voix froide et détachée ainsi qu’un peu rauque avait déchiré le silence nocturne. Je ne comptais pas y aller par quatre chemins. Après sa réponse il ira voir ailleurs si j’y suis. Enfin si j’arrive à garder mon sang froid parce que ce clébard à l’indélicatesse d’étrangement ressembler à mon insupportable et détestable géniteur.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 22:11



Une ombre, un peu plus loin. Il l'avait très bien perçue, elle se mouvait parmi les arbres avant de s'arrêter. Détecter la présence d'autrui était un jeu d'enfant pour le loup tricolore, on ne passait pas à côté de lui sans qu'il le remarque. Cependant, l'ombre ne bougeait plus. Ce loup, hésitait-il à s'approcher ? Après tout, il avait l'habitude d'être observé de loin, les loups communs étant largement plus petits que lui. Se pourrait-il que cet inconnu ait peur ? Pourtant, il ne détectait aucune trace de panique dans l'air, rien, simplement l'odeur froide de la neige.

Enfin. Le loup s'approchait, visiblement sans crainte. Sa façon d'avancer montrait une certaine aisance. Un haut placé, sans aucun doute. Il ne prit pas la peine de tourner la tête lorsque l'individu avança vers lui. Reicher pouvait l'analyser sans avoir à le regarder directement, alors pourquoi tourner la tête ? Il ressentit une certaine fierté dans l'allure de l'animal, quelque chose de familier. La taille du loup était anormale. Il était rare de voir un loup presque aussi grand que lui. Une image de ce curieux personnage se dessina alors en tête. Une image d'une personne qu'il connaissait très bien.

Le silence nocturne fut brisé par la voix froide du loup. Cette voix retentit dans ses oreilles comme un écho infini. Cette voix lui raviva des souvenirs, et soudain, tout fut clair dans sa tête. D'un mouvement brusque, il tourna la tête, assez pour voir son opposant, mais pas assez pour que celui-ci le voit de face. C'était bien lui. Son regard de braises transperça celui de glace de celui qu'il appelait autrefois "fils". Son épaisse crinière noire se mouvait avec le vent, mais rien ne déconcentrait Reicher.

« C'est comme ça que tu parles à ton père ? »

Le ton employé par Reicher était le même que Kaiser quelques secondes plus tôt. Son regard ne quitta pas celui de son fils. Kaiser avait bien grandi, il s'était endurci. Il semblait différent cependant, comme rongé par le froid. Mais le tricolore n'avait rien oublié de Kaiser, rien.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 22:27

Quelque chose en ce loup m’étais familier, son odeur, sa taille et son allure. Mais je me butais à ne pas vouloir le voir. J’étais devenu trop froid pour considérer cet être comme un membre de ma précieuse famille qui s’était réduite au nombre de deux. Levant le regard vers le ciel je me demandais si j’apercevrais la silhouette de l’un des vautours géants qui se trouvait être ma sœur et mon fils. Si j’avais été ma cadette j’aurais sans doute agis autrement, elle était bien plus vive que moi. Observant alors le loup il tourna brusquement la tête vers moi comme si j’étais une aberration. Quoi ma tête ne te reviens pas ? Rien à foutre dégage gros tas ! Sa voix me fit l’effet d’une gifle et ses paroles me firent l’effet d’une douche bouillante comme si on m’avait aspergé d’une eau trop chaude pour être supportable à mon organisme.

Mais pas question de me démonter devant se crevard sous prétexte qu’il a survécu et débouler ici. Ce n’est pas chez lui et il finira par le comprendre. Je ne compte pas lui lécher les pattes comme j’ai pu le faire autre fois. Néanmoins un sourire moqueur effleura mon visage alors qu’une lueur sadique éclaira mon regard. Le fait qu’il ne soit pas mort rendait plus réalisable le doux rêve de le tuer moi-même. Un rêve enfantin et lointain, j’avais tellement envie de lui mettre les crocs dans la gorge et de ne plus lâcher jusqu’à ce qu’il crève.

« A finalement tu n’auras pas été un salaud jusqu’au bout »

Finalement le fait de le savoir vivant me satisfaisait parce que je pourrais lui faire mal le plus longtemps possible. Je jouerais bien avec lui, a me rapprocher et à détruire ensuite comme j’ai si bien appris à le faire. M’asseyant finalement dans la neige ma voix n’avait pas lâché se ton froid et lointain. A croire qu’il faisait désormais parti de moi. Je ne comptais pas répondre à sa question, je n’avais pas à le faire, ici j’étais l’Alpha et lui un vulgaire solitaire, nom ou pas, je n’en avais que faire. La seule chose que je lui reconnaissais était sa méchanceté. Mon regard glacé soutenant son regard de braise je pointais les oreilles vers lui avant d’en mettre une à l’horizontal.

« Compte pas sur moi pour être heureux de ta présence, je te préférais mort »

Je n’étais pas Kechara a l’adorer, je n’étais pas Lynphéa à vouloir le rencontrer, je n’étais pas Shairing à n’en avoir que faire. J’étais moi-même et je ne le supportais pas. Il me rappelait des choses difficiles, il me rappelait la mort, la peine, la détresse, la souffrance et la honte et l’humiliation qu’il m’avait infligée, cet espèce d’arrogant bouffi de fierté. Dire que je lui ressemble, je suis réellement dégoutant. Mais il l’est plus que moi donc c’est un bon point. Soufflant je restais là, espérant qu’il dégage ou qu’il me donne au moins la raison de sa présence.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 22:53

Le loup tricolore perçut un changement d'attitude chez son fils. Ses paroles avaient eu un effet sur lui, il ne devait certainement pas s'attendre à le revoir un jour. Cependant, cet instant ne dura qu'une fraction de seconde, comme balayé d'un coup de vent. Kaiser était devenu fort pour caché ses états d'âme.

Un salaud hein ? Un léger rire résonna dans sa gorge, comme si les paroles de Kaiser avaient eu l'effet d'une douce caresse. C'était plutôt étrange de réagir ainsi après s'être fait traité de la sorte, mais pour Reicher, c'était amusant. Les mots ne lui faisaient rien, après tout, ce n'était que des mots.

La lueur sadique qui dansait dans les yeux de son fils ne passa pas inaperçue. Ce sourire moqueur aussi ... Visiblement, ce qu'il avait fait endurer à Kaiser avait servi. Et en l'analysant un peu plus, Reicher put lire une certaine haine. Ce n'était pas étonnant, mais visiblement, Kaiser n'avait toujours pas compris la leçon. Tant pis, il allait devoir la lui mettre dans le crâne, en temps et en heure.

« Et toi tu n'es plus le fils dont j'avais honte autrefois. »

Une lueur de fierté se dessina dans les yeux de Reicher. Cette fois-ci, il regarda Kaiser de face, comme pour montrer la sincérité de ses mots. Si ce message lui parvenait, tant mieux. Si ce message le rendait indifférent, tant pis. Il observa Kaiser s'asseoir sans ajouter un mot. Il fut quelque peu surpris de ne pas être chassé du territoire. Au contraire, son fils semblait l'inviter à la discussion en s'asseyant. Il était très en confiance. Un comportement d'Alpha. Peut-être l'était-il sur ce territoire, il ne le savait pas encore. Mais cette façon d'agir, Kaiser pouvait dire ce qu'il désirait, c'était grâce à lui qu'il avait une telle confiance, grâce à lui qu'il n'avait peur de rien. Il l'avait formé comme il se doit pour être à la tête d'une grande meute, et ça, même Kaiser ne pouvait le nier.

« Et moi je suis heureux de te voir en vie et sûr de toi, Kaiser. »

Il avait toujours eu une certaine distance avec Kaiser, plus qu'avec ses autres enfants, en vue du comportement de ce jeune loup lors de son apprentissage. Trop faible, trop niais, trop naïf. Il aimait tout le monde et était incapable de prendre une décision délicate. Reicher avait dû le briser pour le rendre fort. Kaiser avait su prendre des décisions au final, comme la mise à mort de Messine. Reicher aurait pu s'y opposer. Après tout, Messine était sa fille adoptive, mais il avait confiance en ses fils et en leurs décisions.

« Pourquoi es-tu parti ? »

Malgré sa voix rauque, il n'y avait aucune hostilité. Il s'agissait d'une simple question. En attendant la réponse, Reicher s'assit de même, les oreilles dressées, intéressé par la réponse de son fils. Pour la première fois, il ne parlait pas à un louveteau sans cervelle, il parlait à son fils.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 23:20

Face à mon père don la présence faisait remonter plus de haine que d’indifférence, contenir mon sadisme et mes envies de meurtres était une tâche ardue. Il fallait toujours qu’il m’en fasse baver le bougre. Il n’avait donc pas retenu la leçon lui non plus ? Je vis son regard sur moi comme m’analysant, je ne cachais ni ma rancœur pour lui ni mon sadisme. Il les trouvera en regardant et ça ne me dérangeait pas. Mais je fus étonné de voir que sa lueur de supériorité de roi avait disparu de son regard. Il me semblait différent mais je n’avais pas envie de réfléchir en quoi. Ça me gonflait déjà de le voir ici alors de réfléchir à sa personne…

Il devait sans doute jubiler de plaisir à me voir si indifférent et neutre a sa présence. Il devait se dire que j’étais devenu digne de lui et à tout dire je n’en avait que faire. D’ailleurs il me le confirma et cela me fit lever les yeux au ciel avec autant d’indifférence que de moquerie à son égard.

« Si tu savais comme je m’en fou »


Il semblait vraiment fier de moi, comme un louveteau tout content d’avoir réussi un jeu. Il semblait aux anges de m’avoir détruit mon enfance et ma famille juste pour faire de moi ce qu’il voulait. C’était un monstre, un loup manipulateur et mauvais que je maudissais plus que l’été elle-même. Je caressais lentement ma queue dans mon dos pour me contenir avant de l’entendre parler à nouveau, me disant qu’il était content de me voir en vie. Il était bien le seul à être satisfait de me voir vivant. Je savais que j’énervais profondément ma sœur et que je lassais parfois mes descendants. Reicher était bien la dernière personne don je voulais l’affection, mais il était la première personne a m’en témoigner et cela me fit très bizarre mais je n’en montrais rien. Néanmoins je sentis le louveteau aimant sa famille me dire que je devais arrêter de le hair. Mais j’envoyer ce souvenir de moi voler en éclat avant de l’entendre me poser la question fatidique.

Il y eut tellement de réponses que j’eus envie de lui donner que cela me fit lentement étirer un sourire moqueur. Depuis quand cet être que je haissais s’intéressait-il a moi et à mes décisions ? Je ne fis pas de remarque et aucun mouvement, ni même mon regard ne pu trahir ce que je pensais. J’étais devenu un mur qui arrêtait toutes les émotions et n’ouvrait la porte qu’à celles que je considérais dignes. Et un loup fort ne montre ni son trouble ni son questionnement. Ça c’est cet espèce de pervers qui me l’a montré.

« Je suis parti parce que ton territoire sentait plus le cadavre que le vivant. Et toi qu’est ce qui t’a amené ici ? Ne me dit pas que je te manquais. »


Moqueur et ironique dans mes mots et dans ma vois. Je suis sur que ce n’était pas ça de toute façon. Je suis même convaincu qu’il n’était pas au courant de ma présence ici. Lieu où j’ai fondé une famille et fait grandir sa descendance. Entendant un battement d’ailes fugaces je levais les yeux vers le ciel avant de voir l’immense loup ailé passé au dessus de nous en direction du campement. Mon fils m’avait sans doute remarqué et de part ma présence il avait dû considérer que s’arrêter n’était pas utile. Je savais que si je n’avais pas été là il se serait fait un plaisir d’envoyer Reicher voir ailleurs si la vie n’était pas meilleur. Me rappelant alors qu’il était là je reposais mon regard sur lui, attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeJeu 14 Déc - 23:47

Kaiser, je sais qu'au fond tu ne t'en fous pas. Il savait que plus jeune, son fils faisait tout pour attirer son attention, qu'il cherchait à être aimé. Reicher aimait Kaiser, là n'était pas le problème, mais le loupiot était borné, aveuglé par sa générosité et sa bienveillance. Et il savait qu'on ne reniait pas aussi facilement qui on était auparavant. Lui-même ne pouvait renier son passé, son rôle de tueur, son rôle d'Alpha régnant grâce à la peur.

Reicher se leva alors, se redressant de toute sa hauteur, sans quitter Kaiser du regard. Il s'approcha alors lentement de lui et le contourna, décrivant un arc de cercle autour de lui. Arrivé derrière lui, il prit la parole.

« Je sais que tu ne t'en fous pas, jeune loup. Ces compliments que tu cherchaient tant à acquérir ... ils arrivent enfin. »

Sans le toucher, il continua son tour et revint à sa place initiale. Kaiser n'était pas vicieux comme lui l'était dans son enfance. S'il devait attaquer quelqu'un, ce serait de face. Il avait alors entrepris cette action sans crainte d'être attaqué. Cela risquait de l'énerver, certes, mais malgré les mots qu'il employait qui étaient encore enfantins, Kaiser se montrait beaucoup plus mature dans son comportement.

Il se tourna de nouveau vers son fils, en restant debout cette fois-ci. Son pelage sombre et la lumière lunaire qui arrivait dans son dos donnaient une étrange impression. Ses yeux de braises semblaient dégager une fumée, comme si les flammes qui y dansaient étaient réelles.

« Tu es parti pour une autre raison Kaiser, nous le savons tous les deux. »

Cependant, il ne força pas sur cette question. Si Kaiser ne désirait pas répondre de suite, qu'il ne le fasse pas.

« La meute est entre de bonnes pattes. Le jeune Messala est prometteur, et si ce n'est pas lui qui prend la tête de la meute prochainement, il y a d'autres jeunes pousses désirant plus que tout ce rôle. Je ne m'en inquiète pas. »

Son regard ne quitta pas celui de son fils. Il s'approcha de son fils lentement, et s'arrêta à un souffle de lui.

« Dire que tu me manquais serait mentir. Mais j'étais curieux de voir ce que tu devenais. »

Kaiser lui avait manqué dans la mesure où il s'agissait de son fils. Cependant, les événements n'ont fait qu'empirer la relation fragile existant entre les deux loups.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeVen 15 Déc - 0:12

Observant le mâle en face de moi je me demandais quelle mouche avait piqué mon père ce soir. A dire vrai j’avais un peu de mal à le reconnaître. Effectivement renier ce que j’étais était une chose impossible, même pour moi. Mais je n’étais plus le louveteau, j’étais devenu adulte, et les sentiments de mon père a mon égard ne me faisait ni chaud ni froid, c’était une réalité. Je n’avais pu besoin de lui ou de sa protection, encore moins de son affection, j’avais trouvé bien mieux. Ainsi ce qu’il pensait de moi ne me faisait rien. Le regardant tourné autour de moi je savais qu’il jouait sur le fait que je ne sois pas vicieux pour s’assurer la santé et la victoire du jeu auquel il était seul à participé. Je l’écoutais d’une oreille avant de pencher la tête et de lui donner un coup de queue dans la mâchoire.

« En fait c’est toi qui cherche mon affection là… Depuis tout à l’heure tu me complimentes, c’est louche de ta part »



Tournant mon regard vers mon aieul je commençais déjà à me lasser de sa présence. J’avais envie de courir après un animal auquel je pourrais faire peur. Je voulais ressentir un peu d’adrénaline aussi et me rire d’un être plus faible que moi. Mais à mon grand désarroi Reicher était loin d’être faible. Pour tout dire je ne savais même pas s’il avait quelque faiblesse que ça soit. Et je n’avais pas du tout envie de passer mon temps à les chercher parce que cela m’obligerais à passer du temps avec lui. Une chose que j’étais vraiment loin de vouloir.

Quand il retrouva sa place en face a moi je mis les oreilles à l’horizontal en l’écoutant. Il me fatiguait là. Je commençais à en avoir marre qu’il veuille toujours avoir raison. En fait je rectifie ma pensée, il n’a pas changé c’est toujours le même loup insupportable. Je levais alors les yeux en lâchant d’une voix las.

« Si ça te fait plaisir de croire que je suis parti pour une autre raison, fait toi plaisir »

Il s’approcha de moi et je reculais le museau pour éviter de sentir son haleine de loup de feu. C’est pas qu’il sent mauvais, juste que sa chaleur me rend malade et son odeur me donne la nausée. Enfin de trop prêt. L’écoutant alors j’eus un sourire hautement moqueur et hautain tout à la fois.

« Si tu espérais voir en moi un miroir de ta jeunesse c’est loupé, je ne suis pas toi… »


Je savais qu’il avait toujours rêvé que nous lui ressemblions. Qu’il aimait les loups forts impétueux, sadiques et manipulateurs comme lui. Mais je n’étais pas lui et je ne le serais jamais. Et j’en étais très heureux. Si lui était un loup insupportable à sa manière, je l’étais à la mienne. Mais s’il est fier de moi comme il veut me le faire croire, ce ne sera pas parce que je lui ressemble.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeVen 15 Déc - 0:56

Reicher ? Chercher l'affection de son fils ? Il valait mieux que ça. Mais visiblement, Kaiser n'avait pas grandi dans sa tête. Il ne faisait pas la part des choses, ne voyait pas les opportunités qui s'offraient à lui. Il souhait renouer des liens avec son père ? C'était le moment. Il souhaitait faire souffrir son père ? C'était le moment de tisser de faux liens avec. Mais non, Kaiser restait froid, il ne désirait rien. D'un côté, cela ne faisait ni chaud ni froid à Reicher. S'il était arrivé ici, c'était par pur hasard, et non pas pour retrouver son fils.

Kaiser ne souhaitait rien dévoiler, et tel était son choix. Et même s'il lui sautait à la gorge, prêt à le tuer, ça ne changerait rien, il continuerait à être aussi froid. Alors pourquoi se fatiguer avec lui ? Il avait tant à faire, alors autant faire quelque chose d'utile.

Alors que Reicher était à un souffle de lui, il vit un sourire se dessiner sur ses babines. Ne craignait-il pas les représailles de son père ? Il s'amusa à cette pensée, comme si cette possibilité pouvait arriver.

« Si tu étais moi, je t'aurais déjà tué. »

Pourquoi Reicher aurait-il voulu une copie de lui ? Une copie lui aurait fait de l'ombre, aurait peut-être nuit à sa lignée voire à sa vie. Il ne souhait rien de tout cela. Il voulait une descendance forte, une descendance fière. On pouvait très bien voir les membres d'une meute comme étant les membres de sa famille. Mais il fallait savoir faire des choix, et non pas se reposer sur les autres.

« Quelle serait l'utilité d'une copie parfaite ? »

Sans ajouter un mot, il se détourna de son fils. L'occasion de lui reparler se représentera, il le savait. Si Kaiser était accroché à ces terres, il suffirait d'attendre pour qu'il vienne à lui. Après tout, qui aimerait avoir un solitaire sur ses terres ? Reicher commença à s'éloigner, mais s'arrêta soudainement, agitant les oreilles.

« As-tu croisé l'un des nôtres ici ou en venant jusqu'ici ? »
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeVen 15 Déc - 11:17

Contrairement à ce que s’imaginait Reicher j’étais seulement froid en apparence. Il se passait énormément de choses en moi. La première chose qui me travaillait était la haine profonde et violente que j’éprouvais à son égard. J’avais envie de lui faire du mal, et de lui faire payer ce qu’il m’avait fait. Mais une part de moi me retenait, me disais que je ne devais pas continuer ce cycle de haine et que je devais lui pardonner. Savoir ce que je voulais vraiment m’étais donc excessivement compliqué. En plus il s’agissait de mon père, et il avait beau être un véritable salaud, je ne pouvais pas non plus vouloir sa mort. L’imaginer mort était un doux rêve et je me réservais le droit de l’abattre, mais j’étais convaincu que le tuer ne m’apporterais pas de satisfaction.

Soupirant j’avais envie d’abandonner la lutte contre mes propres réflexions, mais j’entendis la voix de Reicher qui me fit pointer les oreilles vers lui. Après une analyse rapide je soulignais qu’il avait raison et j’agitais les oreilles en le fixant un moment.

« C’est vrai, excuse moi tu as un égo tellement grand qu’un double de toi t’aurais fais de l’ombre »

A sa question je ne répondis pas, de toute façon j’avais déjà un peu répondu dans ma remarque. Puis je le vis se retourner. A ça y est il partait déjà, comme d’habitude remarquez, ça ne me changeais pas beaucoup. Me relevant alors en étirant mon corps pour me remettre en mouvement, je le vis s’arrêter et mit les oreilles à l’horizontal. Quoi encore ? Il me demanda alors si j’avais vu d’autres membres de ma famille dans les parages et un sourire moqueurs effleura mon visage.

« A part ma propre descendance non. Enfin si, mais la personne à laquelle je pense te trouvera avant que tu ne la trouve »

Ma sœur sera sans doute rapidement au courant du retour de Reicher et elle se fera une joie d’aller le saluer contrairement à moi. Espérant qu’il ai enfin finit et qu’il me ficherait la paix je secouais mon corps pour en faire tomber la neige avant de songer à rentrer chez moi. Mais je me surpris à lui lancer un regard plus amical que froid et a agiter les oreilles en sa direction.

« Porte toi bien le vieux »


Le vieux, parce qu’il l’était, et que je ne l’appellerais jamais père ou papa. Et que si ça arrivait ça serait là une preuve que je lui pardonnais tout ce qu’il m’avait fais. Mais je ne sais pas pourquoi j’avais eus le besoin de lui dire ça. Je me faisais honte à moi-même, dire que je ne l’aimais pas et que je lui souhaitais d’aller bien. C’était plutôt de souffrir que j’aurais dû lui souhaiter. Enfin, j’espérais qu’il ne reviendrait pas rapidement sinon je risquais de lui en mettre pleins la figure une bonne fois pour toute. Pourvu aussi qu’il parte bien et qu’il ne se retourne pas pour me poser des questions sur mes enfants, sinon je sens que je vais être plus méchant que je n’ai déjà pu l’être.
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser   Une rencontre improbable - Reicher / Kaiser I_icon_minitimeVen 15 Déc - 16:02

Un ego surdimensionné ? Kaiser n'avait pas tort, mais c'était cet ego qui avait fait sa réputation. C'était grâce à cet ego qu'il était respecté. Il lâcha alors un léger rire qui semblait aussi glacial que le vent. Pourtant, il n'y avait aucune mauvaise intention dans sa voix. Reicher parlait peu, et rire était encore plus rare. C'était pour cela que son rire était aussi sinistre, comme si le temps l'avait rouillé.

Alors qu'il était dos à lui, il sentit Kaiser se relever, prêt à partir de même. Néanmoins, il prit le temps de s'arrêter et de répondre à sa question, ce qui surprit légèrement le loup tricolore. Après tout, le loup des glaces lui avait bien fait comprendre qu'il ne lui devait rien. Mais il n'allait pas s'en plaindre, car en effet il s'agissait d'une question à laquelle il voulait une vraie réponse.

Puis son fils parla. Il agita de nouveau les oreilles en entendant le mot « descendance ». Alors ainsi Kaiser avait ses propres enfants. Pourtant, il ne lui donna pas de détails à ce sujet, et il en déduit qu'il allait devoir se débrouiller pour les reconnaître. Mais malgré tout, cela n'était pas si difficile que ça au fond. La taille était un trait de la famille. Il pouvait de même se fier à l'apparence, à la carrure, et il pouvait même se fier au comportement de l'animal. Peut-être qu'un divergent fera son apparition, mais cela lui importait peu sur le moment présent. Il avait du monde à rencontrer, c'était tout ce qu'il savait.

Mais Kaiser ne s'arrêta pas là. Il continua, insinuant qu'il y avait quelqu'un d'autre ici. Etait-ce Reyn ? Ombredragon ? Laysfaar ? Il n'en savait rien, mais d'après Kaiser, la réponse viendrait à lui. Il se demandait ce que devenaient ces trois loups qu'il n'avait pas revus depuis son départ de la meute. Il repensa alors à Kechara, sa fille partie trop tôt. La maladie avait été trop forte pour son corps trop fragile, et ce, malgré les soins intensifs de Soham. Il serra les crocs à cette pensée, et repensant à cette fille qu'il ne reverrait sans doute jamais, à qui il avait pourtant tant de choses à apprendre. Puis ses pensées se dirigèrent vers Messine, sa fille adoptive, partie bien avant l'heure à cause de ses pulsions vampiriques. Même s'il ne le montrait pas, Reicher éprouvait une réelle peine à la perte de l'un des siens, et cela lui retirait à chaque fois une partie de lui qu'il ne pouvait combler.

Il n'avait plus rien à dire à son fils pour le moment, c'était le moment de le laisser vaquer à ses occupations. Reicher tourna alors la tête vers lui. Cependant, ce qu'il vu le surpris plus qu'autre chose, mais son expression de trahissait aucune pensée. Ayant été un vrai manipulateur dans sa jeunesse, il avait su dissimuler ses réelles émotions derrière un masque, et là encore, cette capacité lui servait.

« Toi aussi, petit con. »

Il inclina la tête en signe d'au revoir, avant de lâcher un léger sourire en coin, qui, malgré son intention, paraissait sombre en vue de la faible luminosité et de sa crinière d'obsidienne qui ne laissaient voir que quelques crocs. Kaiser pouvait interpréter ce sourire comme il le souhaitait, cela lui importait peu. Mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu cette lueur dans les yeux de son fils, et cela lui rappela le louveteau qu'il fut autrefois. Après avoir croisé son regard une dernière fois en cette soirée, il bondit sur un tronc tombé à la renverse et disparut derrière les arbres, l'obscurité le dévorant en quelques secondes.
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